C’est le jour tant redouter par tout les jeunes parents. Ce jour où on est obligé de se séparer de sa progéniture, où la boule au ventre vient nous déchirer et nous rendre totalement gaga, totalement faible. A l’écoute du moindre gémissement de l’enfant, de la moindre plainte, prêt à faire marche arrière, tout en sachant pertinemment qu’il n’y aura jamais de marche arrière. Ce jour là, le parent est fier et tendue, tout comme l’enfant, qui doit très certainement suivre l’exemple du parent sans vraiment comprendre dans quel monde on s’apprête à le jeter en pâture. Monde inhumain qu’est l’école. Oh oui l’école n’est pas le monde des bisounours. Il y a les autres enfants, beaucoup d’autres enfants, et puis les cris, les pleurs, les larmes, les coups, des lieux immenses, beaucoup de trajet à retenir : classe- récré, récré-classe, classe-toilette, toilette-cantine, cantine-dortoir, enfin la pause… Puis tout recommence. Non vraiment mettez vous un instant a la place de cet enfant qui n’a jamais rien connue d’autre que son chez lui, et qui pour la première fois va rencontrer tout un tas de mini humains comme lui, et qui risque à tout moment de se faire pousser, de prendre une petite griffure, une petite morsure, ou de se faire piquer son jouet favori. Non ce monde est trop cruel pour eux… Et pourtant, lorsque l’auteur de ses pensées pose son regard sur son petit blondinet qui s’habille seul avec autant de mal qu’un enfant de presque trois ans, il sourit. Non son petit homme va s’en sortir, il le sait, il le sent.
« Allez microbe, je viens t’aider. »
« Te, te, te , Fit Liam en jouant de son index mimant le signe non. Je fais seul. »
« Ouais mais à ce rythme tu commenceras l’école en juin. »
Nick ricana à sa propre blague pour laquelle l’enfant n’avait rien comprit. Il s’en était passé des choses depuis quelques mois. Il vivait à trois, c’était bien la plus grosse avancer dans sa vie. Camryn vivait avec eux. Et ce n’était pas pour déplaire au latino, qui avait enfin le sentiment d’être une famille. Liam avait bien adopter la jeune louve, bien qu’il ne le savait pas, mais il y avait quelque chose en elle qui attirait l’enfant, très certainement le côté magique de la situation. D’ailleurs en parlant de magie, Nick ne savait pas si c’était tout cette nouveauté qui lui avait produit un black out ou non, mais il ne se souvenait de rien de ces derniers mois, peut importait, il avait toujours ses amis, toujours son boulot et sa famille maintenant, honnêtement le reste ça l’importait peu. Il fut une époque ou il se serait creuser la tête à comprendre mais là… Voyant son enfant monter son pantalon et ajuster son tshirt, entendant les bruits de pas de Cam, il sourit une nouvelle fois, non il se fichait vraiment de ce qui avait bien put arriver.
« Hola Chicita, ça va ? J’ai préparer les boissons sur la table…. Notre grand est prêt pour l’école, tu en penses quoi ? »
Nick n’était pas un expert en style vestimentaire, mais il mettait un point d’honneur à ce que son fils soit « stylé » pour l’école, c’était sa fierté, peut être masculine, on ne sait pas trop. L’enfant portait un jean bleu clair qui serait salit aussi vite que la matinée filerait, un tshirt à manche longue gris et une petite veste en jean qui ferrait office de blouson. Le sourire de fierté de Nick était assez marrant car on aurait dit qu’il jouait sa vie sur cette question. Quand à Liam, lui il s’en moquait, il avait juste envie de jouer avec ses voitures.
Le temps fila à une vitesse qu’ils ne purent rien voir venir. Les voilà enfin devant l’école. Il y avait une montagne de parents devant les grilles, et beaucoup d’enfants pleuraient, non hurlaient plus exactement. A tel point qu’on pouvait se demander qui avait le plus peur entre Liam et Nick. Le plus petit s’était blottis dans les bras de son père, quand à Nick il fixait tout le monde comme si il cherchait un tueur en série. Il finit par faire demi tour entrainant Cam avec lui.
« Je peux pas le laisser là, il est trop petit, ils sont trop nombreux. Il y a aucune sécurité, je viens de regarder, pas une seule caméra, il peut se passer n’importe quoi, un mec peu sauter la grille. Je ne laisse pas mon fils ici... »
La panique s’empara de lui, une panique compréhensible certes, mais totalement inutile. Surtout que Liam ne finirait probablement pas l’année ici, car dès que ses pouvoirs se développeraient il irait dans l’école de la famille de Freya, mais pour le moment il fallait rester dans cette école. Seule Cam était capable de les calmer tout les deux.