Don't you remember Stefan ? No rules... - ft. Stefan

Don't you remember ? No rules
ft. Stefan Salvatore

I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! Oh wait... actually... I do what I do because it is mean and I hate everyone.

Cela faisait presque deux jours que Katherine avait oublié la plupart de ses souvenirs récents, si ce n'est tous. La vampire n'avait aucun souvenir datant des six derniers mois, et si cela l'exaspérait au plus au point, elle avait eu à coeur de vérifier qu'une sorcière ne lui jouait pas de mauvais tours. Mais lorsqu'elle s'était rendue compte, par ses nombreux informateurs, que l'amnésie avait touché toutes les personnes qui se trouvaient à la Nouvelle-Orléans, sa réflexion avait changé. De victime elle s'était rendu compte qu'elle pouvait devenir bourreau, et la manipulatrice en elle avait senti qu'elle pourrait tirer profit des récents événements. Elle était encore au pouvoir : cela avait été facile à vérifier. Personne ne s'était présenté pour tenter de mettre à terre son alliance avec Peter, et elle sentait au fond d'elle que peut de choses avaient changé pour elle dans ses six derniers mois. La vampire se questionna alors : qu'aimerait-elle posséder qu'elle n'avait déjà ? Que pourrait-elle désirer et que l'amnésie générale pourrait aider à obtenir ? Ce genre de réflexions l'avait occupé toute la soirée de la veille, sans succès. Ce n'était qu'en se réveillant ce matin-là, allongée dans son grand lit, les draps froids de solitude, qu'une idée avait germé dans son esprit. Sa maison était vide, la table n'arborait aucun couvert car lorsqu'elle ne recevait pas Katherine se contentait de grignoter, et elle aurait voulu se préparer un petit-déjeuner de reine. Mais le coeur n'y était pas : car seule même la nourriture perdait parfois de sa saveur.

Alors, passant ses doigts entre les draps de soie, regardant l'oreiller voisin, elle pensa à eux. A Elijah, à Stefan, à Damon, et même à Mason, à tous ces hommes qu'elle avait déjà vu se réveiller à ses côtés, et qu'elle avait observé dormir. Si paisibles, si innocents... Elle voulait retrouver cette chaleur humaine contre laquelle déposer ses pieds frais le matin, avec qui discuter le soir même si cela le sujet l'importait peu, ces regards désireux et parfois emplis d'une promesse d'amour qu'elle savait qu'elle ne tiendrait pas. Oui. Katherine voulait ressentir à nouveau le pouvoir qu'elle pouvait avoir sur eux, cette hypnose si singulière qu'elle avait su exercer sur eux. La brunette voulait récupérer ce sentiment d'être deux juste parce qu'elle l'avait décidé, ce sentiment éphémère et volatile du couple dont les sentiments étaient à sens unique. Le dos contre son matelas, les yeux fixés au-dessus de son lit, elle contempla sur le plafond les images qui passaient dans son esprit des visages de tous ces hommes. Lequel pourrait-elle récupérer ? Avec tout ce qu'elle leur avait fait ? Aux uns et aux autres... Parmi eux : lequel serait le plus simple à manipuler ? Elle était dans un état de demi sommeil, ressassant les souvenirs embrumés de ses conquêtes, à la recherche de celui qui la ferait sortir de sa léthargie. Un sourire triomphant étira les traits de la séductrice qu'elle était. Sa proie était toute trouvée. Le seul qui pourrait retomber dans ses filets, croire à un mensonge, être manipulé par son amnésie était aussi celui qui serait de la plus agréable compagnie : Stefan.

La vampire se redressa rapidement sur ses coudes dans son lit. Si elle voulait mettre son plan à exécution, il fallait agir vite. L'idée était simple : faire croire au vampire qu'ils s'étaient remis ensemble pendant ces six mois dont ils n'avaient tous les deux aucun souvenir. Elle s'apprêta alors à aller le retrouver. Evidemment il fallait agir vite, car pour un couple, quoi de plus normal que de se voir tous les jours. Katherine ne pouvait pas laisser passer les jours comme si de rien n'était. Alors qu'elle se douchait, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien lui dire. Elle avait tout oublié, sauf des bribes de son visage, un souvenir de lui, et cette étrange sensation qu'ils devaient être ensemble. Oui... jouer sur le destin, le fait qu'ils étaient faits pour être ensemble, c'était bien ça aussi, faire appel au surnaturel, aux sensations... c'était très... mielleux. A la Stefan quoi. Il fallait se montrer gentille, désintéressée, généreuse. Mais pas trop, sinon il aurait des doutes. Ou alors croirait-il qu'elle avait changé pour le mieux ? Regardant la belle horloge en or qui sonnait 8h, la vampire remarqua satisfaite, qu'il était encore tôt. Une fois sortie de sa douche et habillée, elle passa acheter un café et des donuts et se rendit à l'appartement de Stefan. Evidemment elle savait où il habitait. Katherine n'aurait jamais permis qu'ils habitent dans la même ville sans qu'elle ne sache tout de lui.

Elle inspira grandement. Rejetant ses cheveux en arrière, et arborant son meilleur sourire, la jeune femme toqua à la porte avec délicatesse. Le bruit se fit entendre à l'intérieur, et dans quelques instants il lui ouvrirait la porte. Il ne se fit pas prier, et bientôt elle aperçut Stefan dans l'encadrement de la porte, fraîchement réveillé. « Petit-déjeuner ! » Fit-elle avec le sourire le plus naturel du monde en brandissant ses cafés tandis qu'elle entrait dans l'appartement comme si elle faisait ça tous les jours depuis des mois. « Je suis désolée de ne pas avoir pu te rejoindre hier soir... J'ai eu un empêchement avec des loups... Mais me voici pour me faire pardonner ! » Fit elle en pivotant alors qu'il était toujours à la hauteur de la porte. Elle avait inventé cette histoire de rendez-vous pour lui faire croire qu'ils devaient se voir, ce qui expliquait aussi sa présence, et elle l'avait même noté sur son agenda, comme si cela était prévu depuis longtemps. Lui offrant son sourire le plus charmant, Katherine attendit qu'il arrive à sa hauteur, sachant que le plus dur était à venir.

Don't you remember ? No rules
ft. Stefan Salvatore

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Ses mignardises dans les mains, Katherine arborait son plus beau et grand sourire, celui qui, elle le savait, faisait craquer bons nombres d'hommes et lui avait permis jusqu'ici de tirer son épingle du jeu plus d'une fois. De tous ces hommes Stefan était, et avait toujours été, son préféré. Outre le fait qu'il était lui aussi un double, ce qui avait selon elle participé à le rendre encore plus attrayant, Stefan était le plus doux de tous, et celui qui avait le meilleur fond. Bien sûr il avait eu des périodes difficiles, mais tout le monde en avait et Katherine ne jugeait pas son favori en cela. Enfin, elle se fichait pas mal de son passé. En réalité c'était peut-être car lui avait toujours l'espoir qu'elle bascule du bon côté des choses qui faisait qu'il l'attirait autant. Cette naïveté avait quelque chose de touchant aux yeux de la Bulgare. Avait-elle profondément aimé le vampire ? Personne ne pourra réellement le savoir, d'aucuns diront que oui, d'autres qu'elle le manipulait juste. Et tout au fond d'elle-même, mélangeant parfois ses propres sentiments, Katherine ne l'avait jamais avoué qu'à demi-mot, et plutôt pour rendre Damon jaloux. Vérité, mensonge, quelle différence ? Le constat était le même : elle appréciait sa compagnie et ne supportait pas qu'il lui préfère une autre femme.

Alors quand l'occasion s'était présentée de le manipuler pour qu'il retombe dans ses bras, elle n'avait pas hésité. L'idée même de passer du temps seule à seule avec Stefan l'excitait beaucoup, d'autant plus si cela pouvait faire souffrir Elena, cette pathétique copie ratée de sa personne, au sourire fatigant et à l'attitude exaspérante. Voilà donc notre maîtresse de la manipulation dans le salon de sa proie, petit-déjeuner en main et prête à lui sortir le grand jeu : café, viennoiseries américaines et tout le tintouin, elle lui sortait la totale. Mais bon Katherine était comme ça : ses entrées étaient toujours spectaculaires, elle était sans gêne et ne faisait rien en demi-mesure. Ce petit déjeuner impromptu était donc finalement... tout à fait elle. Face à la réaction de celui qu'elle avait choisi comme nouveau petit-ami, Katherine feignit la grande surprise. Comment ça il ne se rappelait pas qu'ils avaient rendez-vous ? Un rapide coup d'oeil à l'appartement du beau brun lui fit remarquer qu'il était seul, et que rien ne traînait. Bien bien bien. Quoi qu'il ai pu se passer pendant ces mois d'amnésie, Monsieur n'était pas envahi dans son espace personnel. Elle pourrait donc plus facilement s'immiscer dans sa vie et dans son intimité. « Ne me dis pas que tu as oublié notre rendez-vous ? » s'offusqua-t-elle alors avant de glisser félinement en direction du vampire. De sa voix sensuelle de prédatrice elle continua, une petite moue déçue sur le visage « pour l'anniversaire de notre rencontre ? » Lui susurrant presque ses derniers mots, Katherine s'était rapprochée très naturellement de lui, et vint déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. Septembre 1864, ce mois délicieux où elle avait posé le pied pour la première fois à Mystic Falls, et où Stefan Salvatore l'attendait sur les marches du perron, déjà prêt à tomber fou amoureux de la merveilleuse femme qu'elle allait lui dévoiler. Ce mois qui marquait les premiers temps d'une de ses plus belles manipulation, ayant menée à la bataille entre deux frères qu'elle avait adoré regarder se déchirer pour elle.

Après ce baiser, délicat, bref sans pour autant être furtif, la demoiselle pivota pour se rendre vers la cuisine, ses boucles brunes dansant dans son dos à mesure qu'elle avançait. A coup sur il contemplait son magnifique corps. C'était un homme après tout. La vampire faisait comme chez elle. Ouvrant un placard, elle attrapa deux mugs pour transférer les cafés dans un support plus présentable. Il n'y avait pas une once d'hésitation dans ses mouvements : elle savait où étaient les mugs, s'approcha du réfrigérateur pour en sortir quelques chose, n'importe quoi, de la chantilly, un poche de sang (même animal), un peu de lait à ajouter dans ce qu'elle avait apporté... ce qu'il faudrait pour créer l'illusion qu'elle savait où Stefan rangeait ses affaires. Trouver les mugs n'avait pas été très difficile, la plupart des gens les rangeaient dans la partie supérieure de leur cuisine, et Stefan pensait comme l'humain lambda. Pathétique et si prévisible. La main sur la porte du réfrigérateur ouvert, ayant jeté un coup d'oeil à l'intérieur, elle se retourna vers lui en souriant : « Ca manque d'un peu d'O- pour arroser tout ça... » Dit-elle en lui envoyant une petite pique bien placée sur le fait qu'il restait végétarien et qu'il était plus difficile pour lui de stocker du sang, qui plus est du sang humain, émettant son petit rire adorable qui faisait craquer n'importe quel homme. Refermant l'appareil, elle lui jeta un petit regard tandis qu'elle scrutait intérieurement les moindres réactions qu'il avait eu depuis son entrée dans l'appartement. Stefan était facilement malléable, mais avec le temps il savait parfois se montrer plus que suspicieux. Jouer l'habituée, faire comme si tout était normal, ne pas s'offusquer de trop de choses. Tout un planning. Rien de moins que la grande Katherine Pierce pour se sortir de ces soupçons.

Don't you remember ? No rules
ft. Stefan Salvatore

I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! Oh wait... actually... I do what I do because it is mean and I hate everyone.

La gourmande vampire avait trouvé un petit peu de crème qu'elle glissa délicatement dans son café. Elle avait la fâcheuse manie d'ajouter du sucre ou du gras dans tout ce qu'elle mangeait. Elle grignotait à toute heure, piquait dans les assiettes de ses partenaires au restaurant, et ne manquait jamais une occasion de chiper un petit four dans un buffet lors de soirées où elle n'était généralement pas invitée. Elle attrapa une cuillère dans un tiroir sous l'évier pour touiller sa petite mixture pendant que Stefan se rapprochait d'elle. Le vampire était allé piocher dans le sac de viennoiseries qu'elle avait apporté, et croquait mollement dans un croissant bien doré, et avait attrapé le café qu'elle lui avait préparé. La brune sourit largement, de son sourire mignon qu'elle savait craquant avant de porter la tasse à ses lèvres. Katherine aimait Stefan. Ou en tous cas, elle appréciait sa compagnie et elle aimait lorsqu'il la regardait. Être le centre de son attention l'attirait particulièrement et elle faisait en sorte que ce soit le cas. Stefan était aussi le seul à ne pas avoir baissé les bras quant à la Bulgare, et son éternel soutien la ravissait : il était le seul à ne pas lui avoir définitivement tourné le dos, et elle comptait bien s'en accomoder.

« Tu veux célébrer ces mois de manipulations et d'hypnose qui m'ont conduit avec Damon à nous disputer pour les siècles à venir ainsi qu'à notre mort ? » Katherine rit à la phrase de Stefan. Voilà l'homme qu'elle appréciait : un humour pince sans rire mais qui n'était pas véritablement mauvais envers la vampire. « Ou tu viens célébrer le fait de nous avoir mis tous deux dans ton lit ? » La jeune femme fut transportée à cette époque bénie où elle allait d'un lit à l'autre, et où les frères se disputaient ses faveurs, qu'elle accordait çà et là au détour de sourires et de baisers volés. Oui cette période de sa vie avait été l'une des plus belles, et non seulement elle avait apprécié de se faire courtiser, mais elle y avait aussi gagné deux vampires disponibles pour elle pour l'éternité. Mordant dans un donut, Katherine s'assis sur la table, ses longues et fines jambes pendant dans le vide. Elle parcourait Stefan du regard, et laissa ses yeux dériver sur la musculature saillante que son tee-shirt laissait apparaître. « Je viens célébrer notre rencontre, et celle de personne d'autre. » Lui répondit-elle avec un petit sourire en s'approchant de lui pour faire tinter leurs tasses l'une contre l'autre comme s'il avait s'agit de champagne. Il n'était aujourd'hui pas plus qu'hier question de Damon. Son véritable intérêt avait toujours été porté sur Stefan, et si son frère s'était épris d'elle ce n'était qu'un heureux hasard et un passe-temps agréable à une époque. Mais la vénération aveugle que lui avait voué Damon avait failli faire échouer tous ses plans.

Elle aimait sentir la présence de Stefan dans sa vie, car elle apportait une touche de candeur appréciée de la Petrova. Mais ce jour-là le vampire semblait sur ses gardes. Ne croyait-il pas possible qu'il ai pu renouer une relation avec Katherine ? Après tout, Elena l'avait quitté pour Damon, il n'y avait pas à courir après cette pimbêche inintéressante si elle lui avait préféré son parasite de frère. « Si j'en déduis que tu ne me mens pas, que tu ne cherches pas à me manipuler une énième fois, explique moi comment tu peux te souvenir de quoi que ce soit ces derniers mois. » Katherine recula d'un pas et plongea ses yeux noisettes dans ceux de Stefan. Lui aussi, comme tous ceux qu'elle avait rencontré, était bien en proie à une amnésie sur les six derniers mois. Ainsi donc personne n'était épargné par cette affaire... Pas même elle... Stefan la soupçonna même d'être derrière tout cela, et Katherine fit une petite moue déconfite. « Je suis vexée que tu me penses capable d'un tel coup Stefan... » A vrai dire, elle aurait bien aimé être l'auteur d'un tel éclair de génie : malléer les gens à sa guise en leur supprimant leur souvenir était un coup de maître ! Mais ce n'était pas de son ressort, et si Peter avait fomenté un tel acte, alors elle aurait été mise au courant. Non il s'agissait de quelqu'un d'autre, quelqu'un d'extérieur à la ville très certainement puisque tous ses habitants avaient été touchés, et quelqu'n de puissant... « Je n'ai aucun souvenir de ma vie non plus, et je t'avoue que je n'aime pas ça. » Lui dit-elle avec sa plus belle sincérité. Avoir oublié ses exactions les plus récentes ne plaisait pas à Katherine. Comment savoir quels avaient été les mouvements de ses adversaires ? Et toutes les informations accumulées depuis des mois dans son cerveau lui manquaient sans qu'elle ne sache ce qu'elles étaient. La grande manipulatrice se sentait vide, et cela ne lui plaisait pas.

Heureusement, elle était parée à toute éventualité et aux soupçons, légitimes, du beau vampire. Sortant un petit carnet noir du sac qu'elle avait nonchalamment projetée sur la table, elle l'ouvrit à la date du jour et l'agita au nez du vampire en continuant : « Mais je note tous mes rendez-vous dans ce carnet et il m'indique bien qu'on devait se voir. » En effet, à la page de la veille, la date était entourée et elle avait inscrit *dîner en amoureux avec Stefan* accompagné d'un petit cœur. Ses boucles brunes relâchées dans son dos, elle joua avec l'une d'elle du bout de ses doigts. Ce carnet avait été une roue de secours pour Katherine, puisqu'elle avait bel et bien retrouvé quelques personnes grâce à cela. Fini les calendriers numériques pour la vampire, ils pouvaient être bien trop facilement détournés. Elle leur préférait leur ancêtre papier, bien plus fiable pour leur propriétaire, et encodés pour les rendez-vous importants, afin d'éviter à des yeux trop avertis de fouiller dans sa vie privée. Reportant son attention sur son interlocuteur, elle le regarda avec attention et sourit. Elle appréciait la petite fossette qui se creusait entre ses sourcils lorsqu'il était concentré ou contrarié : c'était une de ces petites choses qui faisaient que Stefan était : Stefan. « C'est bon tu me crois maintenant on peut profiter du moment sans parler des soucis du monde ? » Ajouta-t-elle alors en s'approchant de lui pour glisser délicieusement son bras sous le sien avant de l'entraîner vers le salon. Katherine était toute excitée. Elle avait l'impression de ne pas avoir joué un jeu si intéressant depuis longtemps, ses griffes entourant peu à peu Stefan, elle ne comptait pas le laisser partir.